Nous trouvons écrit dans le décret une loi publiée exprès sur la violation du mariage. Primo, tu dois questionner l'accusé, et s'il ne peut pas se justifier, tu peux l'accabler comme il te plaît, car il a fait de très mauvaises choses. Voilà quel est mon jugement à moi, et s'il ne veut pas se soumettre à la sentence, jusqu'à ce que tout son argent devienne le bien commun, il faut lui lapider ou lui brûler le corps à ce diable de Renart. Et s'il te plaît bon roi, s'il ose détruire la loi qu'il te faut d'ailleurs protéger, il doit le payer fort cher. Messire, par le corps saint, si le jugement était contrefait alors tu ne serais pas un bon seigneur. Fais le juger directement, au nom de ton honneur, par la sainte croix de Dieu. Car tu ne serais pas bon roi, si tu ne voulais pas faire valoir la raison ni le droit ainsi que l'a fait Jules César, et afin de faire parler la justice, si tu veux vraiment être un bon roi. Veille à bien discourir, au nom de ta foi, tiens toi en estime. Et si tu ne prends pas tes barons en considération, fais-toi moine pour amender ta vie, et n'aie plus cure de la royauté. Si tu ne juges pas avec bienveillance, si tu ne prends pas soin de ton honneur, tu ne seras pas un bon seigneur. Parle, roi, autant qu'il te plaise, je ne t'en dirai et n'en ferai pas plus. » | 4460 4464 4468 4472 4476 4480 4484 4488 4492 | Nos trovons en decrez escrite Legem expresse publicate De matremoine violate. Primes le doiz examinar, Et s'il non se puisse espurgar, Grever le puez si con te place, Que mout a grant chose mesface. Hec est en la moie sentence, S'estar ne velt en la sentence, Desi que parmaine conmune Universe soue pecune, De lapidar la corpe ou ardre De l'aversier de la Renarde. Et se vos siez bone rege, Se ost qui destruie la lege Et qui la vos esteut parar, Il les doie fort comparar. Mescere, par la corpe sainte, Se lo jugement sioit fainte, Et tu non soies bon seignor. Fai droit jujar por ton henor Par la sainte cruche de Dé. Que tu ne soies bone ré, Se reson ne droit ne vels far Si con fist Julius Cesar, Et en cause faches droit dir, Se tu vels estre bone sir. Videte bonne favelar, Par la foi teue, tien toi car. Se ne tiens car ta baronnie, Rent toi por amender ta vie. N'aies cure de roialtat. Se tu ne juges par bontat, Se tu ne gardes bien t'enor, Tu non sies bone seignor. Favelar, roi, quanque te place, Plus ne te di ne plus n'en face. » |
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